Laboratoires de l'IRA, Cery

L’implantation des futurs bâtiments du campus est réalisée de manière à garantir une grande cohérence d’ensemble. L’abandon de la composition axiale, par la mise en œuvre d’une nouvelle césure perpendiculaire à l’axe de symétrie originel, permet de fonder une nouvelle logique d’espaces et d’usages tout en mettant en évidence les parties existantes patrimoniales. Ce parti urbain redistribue les volumétries bâties par types, disposées en bandes successives et qui répondent chacune à la spécificité de leur condition. Ce plan d’aménagement établit une vision à long terme du développement du site tout en permettant de construire les bâtiments de manière indépendante

L’Institut de Radiophysique s’insère au cœur du parc paysager du Campus comme une extension du Jardin historique classé « Les Cèdres ». Le nouveau parc est pensé comme un arboretum, dont les essences indigènes variées (merisiers, chênes, tilleuls, charmes, et bien d’autres) agrémentent les larges pelouses et prairies fleuries. La Route de Cery, la « Ceinture du Campus », est la voie de desserte qui ceinture le site. Des essences pionnières telles que les bouleaux et les sorbiers lui confèrent une identité nouvelle.

Le volume du nouveau bâtiment s’inscrit de manière harmonieuse en relation avec les édifices existants dans le site. Sa forme neutre répond à la position centrale dans le site. Le carré correspond parfaitement à cette condition de neutralité car il s’adresse équitablement à toutes les orientations, excluant toute notion de façade arrière. À l’extérieur, les angles traités en pans coupés augmentent les relations entre les espaces extérieurs par des vues croisées plus prononcées. À l’intérieur, ces angles minimisent la longueur des espaces de distribution et optimisent la diffusion de lumière naturelle. La position des services accessibles à tous les utilisateurs dans la couronne centrale du plan, l’implantation de huit gaines adjacentes aux locaux principaux et la conception de la structure porteuse sont autant de prestations qui permettent de jouir d’une flexibilité et d’une modularité optimale pour les espaces principaux. Cette flexibilité est aussi présente dans la coupe : les vides d’étage des trois niveaux hors-sols sont identiques afin de pouvoir le cas échéant implanter des laboratoires à tous les étages. Le centre du plan est évidé par un patio qui garantit une autonomie en lumière naturelle et en ventilation naturelle. Autour de celui-ci, une couronne d’espaces collaboratifs permet des échanges informels dont le but est de stimuler les collaborations entre les usagers des différents espaces. Cette couronne constitue ainsi un repère spatial qui aide à rapprocher tous les utilisateurs en incarnant la mutualisation du savoir entre les chercheurs du centre. En sous-sol, le bunker de radiothérapie et la salle de radiothérapie forment un socle massif. Sa position centrale garantit un isolement extérieur efficace. Le choix de matériaux bruts, à faible énergie grise, donne à voir l’image d’une architecture apaisante et l’expression d’un mode constructif parlant à tout le monde.