Épidaure

L’implantation du bâtiment de l’Unithèque est comparable à celui d’un théâtre grec comme artéfact qui s’étage en gradins dans le terrain. La scène est composée par le paysage du Lac Léman et des Alpes.

Le parti architectural se fonde sur une continuation de l’existant à l’horizontale, afin d’intégrer parfaitement l’édifice dans son site. Il s’agit de poursuivre la logique formelle et architectonique du projet de l’architecte Guido Cocchi, en prolongeant les trois strates horizontales côté pente pour affirmer le thème d’un bâtiment en terrasses tapi dans la pente.

Structure ternaire, le socle est un ordre souverain auquel se superpose un étage ordinaire, lui-même coiffé par un étage de couronnement. La matérialité des composants constructifs est déployée à l’extension du bâtiment dans une volonté d’unité de langage : les piliers et les dalles en béton clair, les menuiseries en bois et la toiture revêtue d’une tôle de teinte métallisée, avec une volumétrie de sheds équipés de panneaux photovoltaïques. L’ensemble peint depuis le lac un système de lignes horizontales et courbes sur une toile de fond richement arborée : c’est la figure du théâtre grec enchâssé dans le versant.