Centre des sciences physiques et mathématiques (CSPM)

Le site est occupé par l’emblématique bâtiment de l’Institut de Physique de Genève, conçu par l’architecte Denis Honegger. Lors de son inauguration en 1952, l’impact dans l’opinion fut telle que le bâtiment, par son architecture et son équipement, joua un rôle déterminant dans la compétition internationale pour l’implantation du grand centre de recherche nucléaire, le CERN. 

Le futur projet du CSPM prend résolument en considération celui-ci, tant pour sa valeur symbolique, que pour celle de son architecture caractéristique : un chef-d’œuvre du classicisme structurel. L’implantation du nouveau bâtiment est ainsi soigneusement ajustée, en tenant compte d’éléments significatifs du contexte. Longitudinalement, le bâtiment central est aligné au corps principal de l’Institut de Physique, formant un vis-à-vis avec sa façade emblématique. Transversalement, le bâti poursuit l’alignement des immeubles de logement de la cité Carl-Vogt, ensemble remarquable signé Honegger Frères. Cet agencement permet de libérer une esplanade qui relie le tissu urbain de la ville aux bords de l’Arve, constituant ainsi une esplanade d’échanges et de débats, la porosité des espaces publics offrant un lieu de rencontre. Cette place orchestre une relation de proximité et d’interaction entre l’institution académique et la Cité, tout en assurant une connexion visuelle forte entre le quartier et la rivière. 

Le volume bâti est constitué de trois corps de hauteurs différenciées traduisant les conditions locales du site : un gabarit bas, lié au quartier de Plainpalais, un gabarit intermédiaire occupant le centre de l’îlot et un gabarit élevé donnant sur le Quai Ernest-Ansermet, s’adressant au grand paysage et à l’échelle géographique du cours d’eau de l’Arve. Au travers d’un portique faisant face à l’esplanade, on accède au hall d’entrée, un espace de rencontre qui distribue les trois bâtiments et abrite les fonctions les plus publiques du projet. Ce lieu de vie à double hauteur, baigné de lumière naturelle, avec ses fonctions principales en enfilade, confère au nouveau bâtiment son caractère de pôle universitaire avec un rez accueillant activé par des restaurants ouverts au public. Un escalier emblématique – une double hélice à la Chambord – donne accès au forum, soit le vaste espace du premier sous-sol depuis lequel on accède aux différents auditoires bénéficiant de l’éclairage naturel des deux verrières. Les deuxième et troisième sous-sols regroupent les laboratoires et les locaux techniques. Aux étages, les bureaux de recherche des départements sont implantés dans le volume le plus haut, côté Arve. Le bâtiment central regroupe quant à lui les espaces d’enseignement et les espaces communs. Enfin, le bâtiment bordant le boulevard d’Yvoy accueille les espaces dédiés à l’administration.